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Les provinces peuvent changer d'attribution au fil du temps et de l'évolution de la situation locale, ainsi la province de Bétique, d'abord gérée par Auguste, devient une province sénatoriale entre 16 et 13 av. J.-C. Il conserve ses pouvoirs malgré la disparition des deux autres triumvirs, Lépide et Marc Antoine[4]. Pour lutter plus efficacement contre le risque d'incendie et la délinquance nocturne, Auguste réforme le service de pompiers et de police nocturne en 22 av. La puissance tribunitienne lui appartient à vie mais est renouvelée tous les ans. Il considère en effet que les populations orientales sont prêtes à accepter le culte de personne de leur vivant mais pour ne pas froisser les sensibilités, il associe son culte à celui de Rome. Peu à peu, à l'image du cursus honorum des sénateurs, se dessine une « carrière équestre Â»[52]. Néanmoins, Auguste ne laisse pas le Sénat gérer les provinces de manière indépendante et possède un droit de regard qui se traduit par une intervention administrative, financière et judiciaire, sous la forme de l'appel. J.-C. Ces deux lois sont destinées à limiter le nombre d'affranchissements afin de limiter le nombre d'individus pouvant prétendre à la citoyenneté, les enfants d'affranchis par des citoyens romains pouvant eux-mêmes devenir des citoyens[52],[m 1]. Par exemple, en 20 av. Les habitants, principalement ceux des villes, adoptent la culture et le mode de vie romain et en 212 l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’empire. Elle n'a pas encore acquis la spécialisation qui caractérisera l'appareil bureaucratique impérial[56]. Auguste cherche à placer à sa tête un roi favorable à Rome qu'il est prêt à imposer par la force si nécessaire. Niveau : Seconde Discipline : Histoire Thème: Le monde méditerranéen : empreintes de l'Antiquité et du Moyen Age (10-12h) Chapitre : La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines (5/6h) Point de passage : Le Principat d'Auguste et la naissance de l'Empire Romain J.-C., alors qu'il séjourne en Orient, Octavien autorise les citoyens romains de ces provinces à édifier des temples en l'honneur du divin César et aux citoyens non-Romains des villes de Pergame et de Nicomédie à édifier des temples dédier à sa personne. Ainsi, le temple de Mars vengeur ou le temple de Jupiter Tonnant au Capitole. De la prise du pouvoir par Auguste (31 a.C.) à la mort de Domitien (96 p.C. Donc même si Auguste ne dispose pas d'un monopole sur les décisions politiques et militaires, qu'il partage avec les gouverneurs nommés par le Sénat[33], il demeure la figure politique la plus puissante du monde romain[35],[30]. Auguste fait voter deux lois relatives au processus d'affranchissement par les assemblées populaires, la lex Fufia Caninia et la lex Aelia Sentia, respectivement en 2 av. Et même si Marcus Primus se rétracte finalement et déclare que les ordres provenaient de Marcellus, récemment décédé, l'accusation portée à l'encontre d'Auguste paraît suffisamment sérieuse à ce dernier pour le décider à témoigner devant le tribunal[39]. Peu après, le 1er septembre 22 av. Dans un premier temps, il maintient l'administration indirecte des royaumes clients instaurées par Marc Antoine et établie sur un principe fondé par Pompée. Les réseaux de transport et de communication vont jouer un rôle vital dans l'administration provinciale et vont permettre un développement global de l'empire et non plus sporadique et localisé. Le Sénat est dissout puis reconstitué pour parvenir de nouveau à un nombre de 600 nouveaux sénateurs. De plus, toujours sur le Forum Romain, deux arcs de triomphe célèbrent les victoires du Prince. A la suite de la conjuration de Caepio, Auguste supprime le vote secret des jurés et impose d'obtenir l'unanimité avant de prononcer une peine capitale. La charte militaire (conditio militiae) donne à l'armée son statut légal. Auguste est considéré par de nombreux érudits comme le fondateur et le premier empereur de l’Empire romain. Dès 30 av. Il finit par en démobiliser une dernière partie, fixant le nombre de légions à 28[68]. Il s'agit d'un titre qui confère une autorité davantage religieuse que politique[20]. Il est dorénavant en mesure d'assurer sa position sans occuper le consulat, grâce à son imperium consulaire et proconsulaire et à une puissance tribunitienne complète et non plus limitée comme c'était le cas auparavant. La dernière modification de cette page a été faite le 1 décembre 2020 à 16:37. J.-C. et 6 ap. Malgré tous les pouvoirs concédés par le Sénat et le peuple romain, les manœuvres politiques d'Auguste pour instaurer une nouvelle forme de régime sont loin de faire l'unanumité. » Des travaux sont entrepris pour stabiliser les rives du Tibre. Tacite, Ann., I, 13, 2. À la fin de l'année 23 av. Il vient de publier aux éditions Arkhé: L’Empire romain par le menu. Caius Cornelius Gallus, premier préfet d'Égypte, réprime une insurrection dans le sud de la province puis Caius Aelius Gallus explore l'Arabia Felix et enfin Publius Petronius pénètre en Éthiopie et atteint sa capitale durant une expédition menée entre 25 et 22 av. J.-C.[7]. Néanmoins, le Sénat, épuré l'année passée et majoritairement favorable à Octavien, ne reprend pas possession de toutes ses prérogatives et décide sur sénatus-consulte de prolonger les pouvoirs d'Octavien[15]. J.-C. Il met un terme aux tentatives de conquêtes romaines des territoires proches du Danube et fixe durablement la frontière de l'Empire romain le long de la Drave en Illyrie. Il comprend les proches du prince, amis fidèles et loyaux. J.-C., il fait l'objet d'une révérence quasi religieuse qui se transforme peu à peu en un véritable culte. Le royaume thrace, celui de Crimée et du Pont deviennent des protectorats romains. Aux pouvoirs triumviraux, il faut ajouter une partie des pouvoirs des tribuns de la plèbe, leur inviolabilité et leur ius auxilii (droit d'assistance à la plèbe face aux magistrats), qu'Octavien reçoit en 36 et qui lui sont confirmés en 30 av. La ville de Rome devient alors souvent désignée par l'Urbs XIV regionum ou l'Urbs sacra XIV regionum[57]. J.-C., les Sicambres, accompagnés des Usipètes et des Tenctères, défont le proconsul de Gaule Marcus Lollius Paulinus lors du clades Iolliana, entrainant la perte des enseignes de la Legio V Alaudae. La romanisation. La première loi établit un ratio d'esclaves pouvant être affranchis en fonction du nombre d'esclaves que le maître possède et la deuxième loi établit des critères stricts sur l'âge du maître et de l'esclave pour que l'affranchissement puisse être considéré comme valide. Auguste instaura la Pax Augusta. Dans la titulature d'Auguste apparaît le terme imperator, qui lui permet d'inscrire son action de façon permanente dans la tradition républicaine célébrant la victoire[17]. Enfin, en parallèle de ses réformes faisant de l'armée romaine une armée permanente, Auguste fonde une troisième grande caisse, l'ærarium militare[75]. J.-C., le proconsul d'Illyrie Publius Silius Nerva achève la conquête des Alpes orientales et du sud du Norique et obtient l'allégeance du royaume taurisque au nord. Ils soutiennent aussi sa politique traditionaliste visant à restaurer les cultes romains anciens, l'agriculture, les « mœurs des ancêtres Â» (mos maiorum) aux dépens des séductions de l'orientalisme et de la libéralisation des mœurs, incarnées jadis par Marc Antoine. J.-C., le royaume lagide devient une province gérée par un chevalier romain nommé par Auguste et qui porte le titre de préfet. AUGUSTE ET LA FONDATION DE L’EMPIRE ROMAIN A. DUMÉRIL Tacite nous apprend qu’au temps de la mort d’Auguste, les plus éclairés d’entre les Romains se partageaient dans le jugement qu’ils portaient de l’illustre défunt. Lors des démobilisations de 31 av. Augustus est né Gaius Octavius, et dans ses premières années, il était connu sous le … Tous ses pouvoirs réunis forment la base de son auctoritas, qu'il assume pleinement comme la base de son action politique[28]. Mais il procède à la démobilisation de plus de la moitié d'entre elles, n'étant pas en mesure d'assurer politiquement et financièrement l'entretien d'effectifs aussi importants[68]. Elles s'attaquent également à l'adultère et au divorce, Auguste se posant en restaurateur des traditions et des mœurs du passé[52]. Elles s'étalent sur près de vingt années, entre 12 av. J.-C. et qu'il fait évoluer jusqu'à sa mort en 14 ap. Auguste finit par abdiquer en 23 av. Au début de l'année 22 av. J.-C., partageant la plupart du temps ses responsabilités avec des amis fidèles et loyaux comme Agrippa[36]. Ils s'attèlent au démantèlement définitif du triumvirat, annulant toutes les actions des triumvirs, et à la mise en place à Rome et dans les provinces d'un gouvernement effectif. En ce qui concerne le titre de princeps, il dérive de l'expression latine primum caput qui signifie littéralement « la première tête Â». Octavien devient princeps senatus, pouvant prendre la parole en premier lors des réunions du Sénat[13]. J.-C., par exemple, le royaume d'Arménie est menacé par une invasion parthe mais le roi Phraatès V finit par reconnaître la primauté romaine en Arménie après l'envoi du légat Caius Caesar[m 6]. En 2 av. En effet, pour les auteurs antiques, le titre de princeps va de concert avec la remise du pouvoir sur l'ensemble de l'État romain[a 1]. Ce dernier cherche à soumettre les populations pannoniennes vivant entre les cours de la Drave (au Nord) et de la Save (au Sud)[a 2]. Les conspirateurs sont jugés coupables en leur absence, étant parvenus à prendre la fuite, mais le verdict, donné durant un procès où Tibère a pris le rôle d'accusateur, n'a pas été voté à l'unanimité[37],[44]. Cette capacité n'est pas mise en avant afin de ne pas passer pour un tyran[30]. Si Auguste pardonne à Tite-Live, qu'il traite affectueusement de « pompéien Â», ses sympathies pour le régime républicain des anciens temps, il exile brusquement Ovide à Tomis pour le restant de ses jours, en l'an 8 ap. Bien qu'Auguste n'ait plus en apparence un contrôle direct sur les provinces et l'armée, il bénéficie toujours de la loyauté des soldats en service ainsi que des vétérans. Le premier à lancer des campagnes dans les Balkans est le proconsul Marcus Licinius Crassus, qui défait à plusieurs reprises entre 29 et 28 av. Si Auguste se défend en invoquant l'intérêt public[8], l'attaque de Murena porte toutefois ses fruits et plusieurs jurés votent l'acquittement de Marcus Primus, pourtant reconnu coupable, mettant ainsi en doute la parole d'Auguste[37],[41]. Sous la République, princeps est devenu un titre honorifique donné à ceux qui ont bien servi l’État. J.-C. : Auguste pose les bases du principat, Le contrôle de l'armée et des provinces, De 26 à 23 av. Dans un premier temps, il se contente d'initier de nouvelles législations en soumettant des projets de lois au débat[26]. La province d'Égypte devient en quelque sorte le domaine personnel de l'empereur, à tel point qu'aucun sénateur ne peut s'y rendre sans son autorisation[71]. La célébration des jeux séculaires en 17 av. Dans un deuxième temps, Auguste procède en 18 av. J.-C., l'Égypte devient la première province impériale, gouvernée par un préfet de rang équestre, le préfet d'Égypte, à qui Auguste a délégué son imperium sur la province et trois légions, la Legio III Cyrenaica, la Legio VI Ferrata et la Legio XXII Deiotariana. À l'est de l'Euphrate, Auguste tente d'agrandir la sphère d'influence romaine en Arménie, en Parthie et en Médie, mais en évitant de se lancer dans des opérations militaires trop coûteuses. Il comprend dans un premier temps les consuls en exercice, un préteur, un édile, un tribun de la plèbe et quinze sénateurs n'occupant pas de magistrature. Afin d'assurer la sécurité des provinces orientales, il s'avère nécessaire de trouver un accord durable avec les Parthes, seule puissance capable de mettre les Romains en difficulté en Asie mineure. L’image est donc fixe. Les impôts indirects (vectigalia) se composent jusqu'à présent des droits de douane (portorium), des taxes sur les afranchissements (vicesima libertatis) et de la taxe sur les ventes d'esclaves (vicesima quinta venalium manciporum). La période dite du « Haut-Empire [N 2] » couvre plus de deux siècles. J.-C., sur un senatus consultum voté par les sénateurs, Auguste et le Sénat se répartissent le gouvernement des provinces[48]. J.-C., les Romains remportent une victoire sur les Camunni du val Camonica et les tribus du val Venosta. Ce contrôle indirect est validé officiellement par le Sénat lorsqu'il laisse à Auguste la gestion des provinces qui nécessitent d'être pacifiées. J.-C., le Sénat lui donne les titres inédits d'Augustus et de Princeps[17],[18], lui conférant ainsi une autorité morale incontestable[19]. Les provinces concernées sont celles où stationnent la majorité des légions romaines, renforçant encore le pouvoir militaire d'Auguste[33],[34]. Tibère est envoyé réprimé cette révolte entre 6 et 9 av. Sous la pression populaire, Auguste accepte de prendre en charge le ravitaillement de Rome[61]. Le 11 janvier, les portes du temple de Janus sont refermées[10], mettant un terme symbolique à la guerre civile et associant Octavien à la paix nouvelle[11], bien que celle-ci ne soit pas encore établie sur les territoires frontaliers où une forte présence militaire reste nécessaire[12]. La Pax romana facilite les échanges et la circulation de la monnaie sur l’ensemble du territoire romain. Les juridictions républicaines traditionnelles, c'est-à-dire les assemblées législatives, les magistratures, le Sénat et les tribunaux, sont remaniées. La nouvelle répartition des vici, structures sur lesquelles ont pu s'appuyer les meneurs de séditions tel Clodius, permet à l'empereur d'établir une sorte de « contrôle social Â» sur la plèbe urbaine[58]. Il place cette administration sous la direction d'un préfet de rang équestre[62]. Comme les sénateurs, les chevaliers sont inscrits sur une liste mais leur nombre n'est pas limité[51]. Pompée, par exemple, a porté ce titre. La politique administrative romaine manque de continuité depuis quelques décennies, les nombreux changements de gouverneurs ne facilitant pas les choses, surtout qu'ils ont eu tendance à poursuivre leurs propres objectifs plutôt que d’œuvrer à long terme. J.-C. et la Judée d'Hérode Archélaos en 6 apr. Les pouvoirs de l'empereur romain. Puis en 17 av. Malgré les nombreuses conquêtes réalisées sous son règne, les historiens antiques ont souvent mis en doute les qualités militaires d'Auguste, ce dernier déléguant souvent la direction des opérations sur le terrain à ses généraux et n'apparaissant que rarement sur le champ de bataille[88],[m 4].

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